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Quand notre existence se trame au plus-que-parfait


Être ou ne pas être

Qui n’a pas entendu la célèbre phrase emblématique de Shakespeare to be, or not to be (être ou ne pas être). En fait, lorsque nous empruntons la voie de la conscience du moment présent, celle de chaque instant, ce n’est plus un choix qui s’impose, c’est une réalité d’être. Mais, être nécessite de se recon-être autrement, c’est-à-dire au-delà de la forme existentielle de notre monde actuel.


Être est avant tout un état qui existe en chacun de nous. Pour tout dire, cet état ne doit pas être un but à atteindre puisqu’il définit à priori notre nature authentique. En fait, le motif véritable consiste à libérer ce qui dénature l’être que nous sommes.



Pénétrer la voie de la conscience

Émerger de sa nature authentique nécessite d’entrer dans la valse de notre existence sans résistance. Autrement dit, cesser de prétendre perdre (ou avoir peur de perdre) la face dans certaines circonstances de notre réalité quotidienne et/ou de vouloir se sentir plus que parfait à tout prix.


Reconnaître pleinement le tort que nous avons fait à autrui ou à soi, c’est le début d’une grande transformation. C’est apprendre à démasquer la domination de l’ego sur notre esprit.


Nous commettons tous des erreurs, cependant la beauté de la chose, c’est que nous pouvons nous corriger en admettant avec humilité nos manquements. C’est la voie de la liberté intérieure. Si nous avons entrepris de découvrir un état de liberté en soi, c’est uniquement parce que nous avons créé un enfermement intérieur en occultant notre nature authentique.


La prison dont nous cherchons à nous soustraire réside dans notre esprit. Chaque système de croyance issu d’une programmation crée en chacun une barrière (un barreau de prison) à la libre expression de l’être.


L’ego trame de multiples toiles de fond qui nous éloignent de notre véritable nature. Il crée à l’infini des scénarios pour exister, sans quoi c’est l’être qui va prendre place. L’ego reste un fin stratège, il connaît nos failles, c’est-à-dire nos blessures émotionnelles. C’est uniquement à partir de celles-ci que les différentes programmations prennent naissance et que les nombreux scénarios de notre existence sont construits jusqu’au plus-que-parfait!


Une étape à la fois

Recon-être ses torts nécessite d’y parvenir un pas à la fois.

Lorsque nous choisissons de retirer les barreaux qui emprisonnent notre esprit, il nous faut accepter le temps, c’est-à-dire l’instant qui se pointe à nous, le seul moment qui existe, le présent. C’est à ce moment qu’il nous est possible d’établir une connexion entre la conscience et l’être que nous sommes.


Se recon-être, s’accueillir, s’accepter et se pardonner.


Nous ne pardonnons pas pour plaire à autrui, mais pour nous libérer de ce qui entrave notre liberté d’être. C’est par notre pardon intérieur que nous pouvons arriver à pardonner à l’autre. Sans quoi, c’est de l’illusion (on ajoute alors un barreau à notre prison intérieur).


Amour

À mesure que les barreaux de notre esprit s’estomperont, il nous sera alors possible d’entamer un nouveau chapitre de notre existence… la voie de la conscience du cœur. Un chemin imparfaitement parfait!


C’est en reconnaissant, accueillant et acceptant l’imperfection humaine en soi que nous serons à même de contribuer à transformer le monde.


Marie-Josée Kingsley

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