Un jeune apprenti se rendait à tous les jours à la ferme voisine afin de venir en aide à son propriétaire. Chaque jour, les deux hommes travaillaient ensemble la terre en se partageant les nouvelles de la grande ville. Ce bavardage animait leur besogne quotidienne tout en les soustrayant totalement du temps.
Un matin, tandis que le cultivateur s’affairait à sarcler la terre, le jeune apprenti s’approcha discrètement puis s’adressa à l’homme.
- Je crains que l’humanité se soit perdue, clama l’apprenti!
- Pourquoi affirmes-tu cela, questionna le cultivateur?
- Lorsque je vais en ville, j’observe les gens, chuchota le jeune homme.
- Et alors, commenta l’homme?
- Les gens courent comme s’ils tentaient de fuir quelque chose, s’étonna l’employé!
- Tu as bien raison, les gens courent et fuient effectivement quelque chose, souffla le cultivateur.
- Mais que cherchent-ils à fuir, interrogea l’apprenti?
- Le chaos qui mine leur existence, pesta l’homme.
- Vont-ils véritablement échapper au chaos en courant de la sorte, questionna l’employé?
- Bien sûr que non, s’esclaffa le cultivateur!
- Alors, semblent-ils condamnés à vivre le chaos pour le reste de leur existence, demanda le jeune homme?
- Ça dépendra de ce que chacun souhaitera faire de ce chaos. Approche-toi un instant, regarde cet outil que j’utilise pour sarcler la terre. Lorsque je remue le sol, je crée d’une certaine manière le chaos, la terre est sens dessus dessous. Ensuite, j’ensemence le sol. Puis, à un juste rythme, nous pourrons y voir apparaître des végétaux. L’humain n’est pas différent. Le chaos reste une terre fertile à la transformation. C’est à l’intérieur de celui-ci que de nouvelles idéologies prennent placent et se développeront avec le temps. Chacun doit sarcler son existence pour en retirer le fruit des expériences passées. Par la suite, un nouvel espace est naturellement créé pour accueillir l’existence humaine autrement. Il s’agit du cycle de l’évolution de la vie sur Terre, termina le cultivateur.
Les yeux remplis d’espoir, l’apprenti regarda tendrement le cultivateur, reprit son boulot puis sourit.
Pour que nous puissions pénétrer le chaos de nos existences en toute conscience ainsi que rendre notre terreau intérieur fertile à la transformation, il nous faut apprendre au départ à accueillir les périodes d’inconforts qui nous sont nécessaires pour notre transformation intérieure. Toutefois, plus nous résisterons à ce pas-sage, inévitablement cette période se prolongera.
Santé florissante,
Marie-josée
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